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3 - Non-dits
La physiopathologie du diabète

Mis à jour le 21 janvier 2013

 

"Quand les faits ne s'accordent pas avec la théorie, il faut accepter les faits et abandonner la théorie."
Dans le cas du diabète, l'accumulation de faits est écrasante.

 

 

Résumé :

Outre les faits bien connus du chapitre 2 qui contredisent le modèle actuel du diabète, d'autres observations passées sous silence redessinent une autre image du diabète.

Les chercheurs ont découvert beaucoup de choses à propos des mécanismes du diabète, mais on ne les dit pas : microscopie, diabètes expérimentaux, immunité, une série d'observations s'opposent à la théorie actuelle et désignent un autre mécanisme responsable probable du diabète, l'hyperactivité des métabolismes hyperglycémiants et une surcharge en glucose.

Ces faits ne sont pas mentionnés dans les descriptions habituelles du diabète, soit pour protéger un modèle officiel simplifié avec ses enjeux commerciaux énormes, soit pour cacher aux patients les ignorances de la médecine, la complexité du diabète et ses relations avec le mode de vie :

La réalité du diabète ne s'accorde pas avec la description simplifiée des livres de médecine.

Aujourd'hui la situation épidémiologique actuelle est suffisamment dramatique pour ne plus ignorer les insuffisances et les contradictions du modèle classique du diabète de type 1. On peut alors envisager un nouveau modèle théorique beaucoup plus clair, et ensuite chercher les causes d'une surcharge en glucose susceptible de léser les cellules β.

 

Anatomie pathologique et diabète type 1

Zollinger H., Abrégé d'Anatomie Pathologique, tomes I et II, Masson 1970 (Diabète : tome I pages 39 à 44 et tome II pages 392 à 394).

Ce domaine essentiel est habituellement négligé ou méprisé par les médecins. Les lésions tissulaires observées en microscopie optique dans le pancréas (ilots de Langerhans) et dans le foie sont connues depuis des décennies, et elles nous renseignent sur les processus qui détruisent les cellules β et conduisent à une carence en insuline : Ces lésions sont incompatibles avec une simple destruction des cellules β par un processus auto-immun. On observe :

Dans les ilots de Langerhans :

diabète type 1 : îlots de Langerhans
  • Hypertrophie des cellules β restantes : hypersécrétion d'insuline,
  • Très grand nombre de cellules α : hypersécrétion de glucagon
  • Inversion paradoxale du rapport β/α :
  • Infiltration lymphocytaire des ilots de Langerhans

La microscopie du pancréas montre "une énorme augmentation" du nombre des cellules α, même dans le diabète traité. D'après la théorie classique, l'hyperglycémie liée à la carence en insuline devrait mettre les cellules α productrices de glucagon au repos : c'est l'inverse qui se produit.

Dans le foie :

diabète type 1 : foie

D'après la théorie classique, la carence en insuline devrait diminuer le glycogène hépatique : c'est l'inverse qui se produit.

Ces altérations montrent qu'il existe une activation anormale du système hyperglycémiant (glucagon, glycogène) au cours du diabète de type 1 :

  • L'inversion du rapport α/β et le grand nombre de cellules α témoignent d'une sécrétion accrue de glucagon,
  • L'accumulation de glycogène dans le foie confirme cette hyperactivité du système hyperglycémiant,
  • L'hypertrophie des cellules β restantes indique que ces cellules β sont fortement stimulées et hyperactives avant de disparaitre (comme dans le processus stimulation -> hypertrophie -> nécrose cellulaire des diabètes expérimentaux par surcharge en glucose : paragraphe suivant).

Des altérations tissulaires incompatibles avec la théorie immunitaire classique :

L'hyperglycémie par carence en insuline devrait mettre les cellules α productrices de glucagon au repos, c'est l'inverse qui se produit.

La surcharge hépatique en glycogène confirme l'hyperactivité paradoxale du système hyperglycémiant.

L'hypertrophie des cellules β productrices d'insuline ne correspond pas à une destruction autoimmune mais à une hyperactivité, comme dans les diabètes expérimentaux par surcharge en glucose.

 

Les diabètes expérimentaux 

Zollinger H. Abrégé d'Anatomie Pathologique. Tomes I et II. Masson 1970 (Diabète : tome I pages 39 à 44 et tome II pages 392 à 394).

D'après le discours officiel, les causes de la disparition des cellules β productrices d'insuline sont inconnues. Or avec les diabètes expérimentaux, on connait bien un processus qui aboutit à la même destruction des cellules β productrices d'insuline : la surcharge en glucose.

Dans les diabètes expérimentaux, l'excès de glucose provoque l'hypertrophie puis la dégénérescence par épuisement des cellules β productrices d'insuline : le glucose est "toxique" pour les cellules β.

Le diabète expérimental de Lukens (glucose) :

Schéma 3 : Ce diabète est provoqué par des apports massifs en glucose (1 et 2). Les cellules β des îlots de Langerhans grossissent et se vacuolisent, puis elles meurent d'épuisement (3) avec un diabète par carence en insuline (4) :

Le diabète expérimental de Young (cortisone) :

Schéma 4 : Ce diabète est souvent provoqué par les traitements corticoïdes. L'ACTH, les corticoïdes (1) mobilisent les réserves et libèrent du glucose dans le sang (2). Les cellules β fortement sollicitées se vacuolisent et meurent d'épuisement (3) avec un diabète par carence en insuline (4) :

Conséquences :

Les diabètes expérimentaux montrent que les surcharges en glucose sont dangereuses pour les cellules β et provoquent des diabètes avec carence en insuline semblables au diabète maladie :

  • Surcharge glucose —> hypertrophie cellules β —> nécrose cellules β
    —> Carence en insuline
  • Le glucose est "toxique" pour les cellules β.
  • Les lésions des cellules β sont identiques à celles du diabète de type 1.

Les diabètes expérimentaux prouvent que le diabète de type 1 peut être dû à une surcharge en glucose et à une l'hyperactivité du système hyperglycémiant :

Tous les facteurs alimentaires, les stress et les désordres hormonaux qui entretiennent une libération excessive et prolongée de glucose peuvent léser les cellules β et sont potentiellement diabétogènes.

 

Diabète et immunité

Pouvert C. et coll. Immunologie fondamentale et immunopathologie. Édition Marketing, 1991.

Au chapitre 2 nous avons vu que la réaction auto-immune observée au cours du diabète n'est pas directement responsable du diabète et de l'épidémie actuelle. En revanche, cette réaction auto-immune peut être la conséquence de la destruction des cellules β par une surcharge en glucose comme dans les diabètes expérimentaux.

Il est établi que les nécroses cellulaires, d'origine toxiques ou autres, libèrent des antigènes dits "exclus" : il s'agit de composants cellulaires et de produits dégradés des métabolismes cellulaires qui sont reconnus comme des substances étrangères et déclenchent une inflammation et une maladie auto-immune. Ce mécanisme est connu pour le cristalin, la thyroglobuline, les spermatozoïdes, la myéline...

Nécrose cellulaire —> libération substances antigéniques —> maladie auto-immune

Ce mécanisme s'applique très bien au diabète, et une surcharge en glucose peut provoquer la destruction des cellules β avec libération de substances antigénique et apparition d'auto-anticorps :

Surcharge en glucose —> Nécrose cellules β —> libération substances antigéniques —> maladie auto-immune du diabète.

La réaction auto-immune du diabète sucré est facile à expliquer, elle témoigne de la nécrose des cellules β.

 

Foie et glucose

Froguel P., La découverte des gènes du diabète. Vidéo-conférence sur Canal-U. Réalisation 13/04/2002. Durée 30mn :

"Chez le diabétique, malheureusement, le foie relargue du glucose même quand la glycémie est élevée." P. Froguel.

Cette remarque montre bien que la conception classique de régulation homéostatique de la glycémie est erronnée. La libération de glucose par le foie obéit à d'autres paramètres que la seule glycémie et le modèle classique du diabète sucré n'est pas valide :

  • Le foie et ses réserves en glycogène jouent un rôle essentiel dans la genèse et l'équilibre du diabète,
  • La glycémie d'un diabétique peut monter même s'il ne mange pas,
  • Un diabète peut être déséquilibré malgré un traitement et un régime très bien suivi.

Cette libération paradoxale de glucose, même quand la glycémie est élevée, explique les incompréhensions fréquentes entre les malades et leurs médecins, parfois "dialogues de sourds" : de nombreux diabétiques sont accusés à tord de ne pas suivre leur régime. De nombreux diabétiques ne peuvent pas suivre leur régime parce qu'ils ont faim !

 

Diabète et chronobiologie

Reinberg A., Chronobiologie médicale, chronothérapeutique, Flammarion-Sciences, juin 2003.
Wilhelm J-M. et coll., Intérêt d'une approche chronobiologique du diabète de type 2, Annales de Médecine Interne, Vol 153 - N° 2 - Mars 2002. Masson éditeur.

À elle seule, la chronobiologie suffit à renverser le modèle standard du diabète de type 1 et de nombreuses observations contredisent le principe de régulation homéostatique de la glycémie, en effet :

  • La sécrétion physiologique d'insuline est pulsatile (8 à 15mn et 90 à 120mn),
  • Les sécrétions rythmiques de glucagon, d'ACTH, de STH, de cortisol, d'adrénaline et de thyroxine agissent sur les métabolismes du glucose,
  • L'activité du système nerveux végétatif suit aussi de tels rythmes,
  • Le métabolisme du glucose et la glycémie suivent des rythmes biologiques de 24h et 6h,
  • En fin de nuit il existe un pic glycémique indépendant de toute prise alimentaire, lié aux système hormonal et végétatif.

Les traitement actuels ne respectent aucune règle de chronobiologie et les insulines lentes (1 injection/j, très couteuses) ne correspondent à aucun profil physiologique de la sécrétion d'insuline.

Les perturbations des rythmes biologiques, les insomnies et le travail de nuit ont des répercussions sur le métabolisme du glucose, les hormones de stress et le déclenchement d'un diabète.

Qu'il s'agisse du diabète type 1 ou 2, la chronobiologie renverse le principe d'homéostasie et ouvre à elle seule une autre réflexion sur le diabète. Mais cette réflexion est quasiment absente des ouvrages et des cours consacrés consacrés au diabète :

"Le diabète de type 2 est une affection dont la complexité se déploie non seulement dans la diversité des paramètres métaboliques perturbés, mais aussi dans les variations dans le temps de ces perturbations. Ces dernières apparaissent en effet bien corrélées aux complications de la maladie... une approche chronobiologique complémentaire paraîtrait intéressante pour mieux comprendre le génie évolutif de l'affection et ainsi en améliorer la prise en charge." Wilhelm J-M. et coll. Intérêt d'une approche chronobiologique du diabète de type 2. (2002).

 

Dangers du traitement par l'insuline

Zollinger H., Abrégé d'Anatomie Pathologique, tomes I et II, Masson, 1970. (Diabète : tome I pages 39 à 44 et tome II pages 392 à 394).

"Chez les schizophrènes, les chocs insuliniques (cures de Sakel) provoquaient un diabète (iatrogène) avec carence en insuline endogène." Zollinger H.

Règle fondamentale en endocrinologie, toute injection d'hormone freine la sécrétion endogène correspondante et peut entraîner son arrêt définitif. Ce risque est bien connu pour les corticoïdes, et il existe pour tout traitement hormonal :

Une administration prématurée et prolongée d'insuline peut transformer un diabète passager en diabète irréversible, un risque rarement pris en compte par les médecins.

 

 

 

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