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11 - Législation
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Comme la médecine, la législation est loin d'avoir suivi les progrès de la recherche sur les rythmes biologiques. Les êtres humains sont encore très mal protégés contre les méfaits du travail de nuit, des décalages horaires et du rythme de vie accéléré des sociétés modernes. Ce retard est encore plus sensible pour les jeunes, souvent exposés à des rythmes scolaires inadaptés.
Le Code du Travail définit le travail de nuit comme effectué entre 22 h et 5 h, et il comporte très peu de dispositions spécifiques.
La loi du 6 décembre 1976 relative à la prévention des accidents de travail dispose que "des règlements d'administration publique... organisent, par branche d'activité, en fonction des risques constatés, une limitation progressive des modes de travail en équipes successives, des cadences et des rythmes de travail lorsqu'ils sont de nature à affecter l'hygiène et la sécurité des travailleurs".
Cette législation de 1976 prévoyait une limitation rigoureuse du travail de nuit aux activités industrielles comme la sidérurgie, et aux services d'urgences. Vingt ans plus tard, le travail de nuit a pris une extension considérable dans de nombreuses activités industrielles et commerciales :
L'arrêt Stoekel du 25 juillet 1991 : En France, le travail de nuit restait interdit aux femmes dans l'industrie (art L. 213-1 du Code du Travail). La Cour Européenne de Justice a condamné ces dispositions de la législation française en vertu du principe d'égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l'accès à l'emploi, à la formation, et les conditions de travail. (G. Couturier - Droit du travail)
Conséquences de cette évolution, les entreprises ont de plus en plus recours au travail de nuit et aux horaires variables, et le retentissement organique et psychique de ces rythmes est négligé. En droit du travail :
Le travail de nuit, la privation de sommeil et les horaires variables laissent les travailleurs épuisés, anxieux et déprimés, privés de vie de famille. Ils exposent aux accidents professionnels graves, aux insomnies irréversibles avec surconsommation de somnifères, aux maladies et aux accidents. Les conséquences d'une telle situation sur la santé publique sont à la charge de la collectivité, et les médecins sont injustement tenus pour responsables de la surconsommation médicale.
L'exemple des étudiants et internes en médecine :
(situation en 2005) Privés de soutien syndical, de convention collective et de droit de grève, les jeunes internes sont livrés au bon vouloir des directeurs des hopitaux et des chefs de services. Les hopitaux disposent d'une main d'oeuvre très bon marché, sans aucun controle de la médecine et de l'inspection du travail, dont les actes médicaux sont facturés au tarif du chef de service.
Dans certains services, Les internes travaillent 6 jours sur 7, avec 1 ou 2 gardes de 24 h par semaine. L'interne qui travaille de nuit doit souvent être présent le matin même dans son service à 08 h, sans repos compensateur et sans récupération. Une période de travail continu jour et nuit peut durer de 08 h au lendemain soir 19 h, soit 35 h, et parfois davantage avec quelques heures de sommeil. Le travail hebdomadaire moyen atteint parfois 60 à 80 h. À ce travail s'ajoute la préparation d'examens et de thèses, et la disparition inévitable de toute véritable vie de famille.
La situation des jeunes internes se retrouve, dans une moindre mesure, pour les élèves infirmières, les apprentis et d'autres catégories sociales. Dans notre société soi-disant égalitaire, l'ancienne génération exploite, en toute impunité, le travail des jeunes. Quel est le destin d'une société qui maltraite ainsi ses propres enfants ?
Le système scolaire français néglige les rythmes naturels des élèves et leurs capacités de travail. Les recommandations unanimes des spécialistes de ces questions sont ignorées pour des raisons difficiles à comprendre (voir P. Magnin, H. Montagner, G. Vermeil et d'autres).
Octobre 1986 : "Présentation par René Monory du rapport de Pierre Magnin sur l'organisation des rythmes scolaires et du projet de calendrier scolaire 1987-1988"... En réalité les modifications essentielles du rapport P. Magnin n'ont jamais été adoptées.
Le syndrome d'insuffisance chronique de sommeil des élèves et des étudiants est devenu une pathologie fréquente. L'organisation de notre système scolaire épuise inutilement un grand nombre d'enfants :
Raccourcir le sommeil d'un enfant ou d'un adolescent :
Les rythmes de vie font partie de l'hygiène au même titre que le brossage des dents et les vaccinations. Les enfants qui manquent de sommeil sont très souvent malades. L'intérêt évident de la collectivité passe par l'adaptation du système scolaire aux aptitudes physiologiques des élèves.
Reconnait le rôle essentiel de la famille et s'engagent à en préserver les relations. Cette insertion dans la famille est le moyen d'assurer à l'enfant un climat affectif favorable à son développement, et aussi le moyen de lui conserver ses racines avec son pays, son ethnie, sa langue et sa culture.
Affirme le droit de l'enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental, spirituel et social.
Veut protéger l'enfant contre toute forme de violence : la privation de sommeil est une violence très insidieuse. Les parents, les enseignants et les médecins n'en tiennent pas compte.
Affirme le droit de l'enfant au repos et aux loisirs, son droit de se livrer aux jeu et aux activités récréatives de son âge.
Cette convention précise les buts de l'éducation : (art 29)
Ces objectifs sont très éloignés du volume démesuré de connaissance exigé en France. La vie de nombreuses familles est pourrie par les horaires scolaires, les programmes surchargés, la violence à l'école, le travail à la maison et l'épuisement des élèves. Dès l'école primaire, certains élèves présentent un syndrome de fatigue chronique, n'ont plus aucun loisir en semaine, plus de vraie vie de famille ni d'épanouissement véritable de leurs aptitudes individuelles. Quel est l'avenir d'une société qui méprise la vie de famille et la santé de ses propres enfants ?
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