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5 - Les rythmes biologiques
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Aspect macroscopique : un organisme complexe ne peut pas tout faire à la fois, digérer, avoir une activité musculaire et cérébrale, se reproduire et restaurer ses systèmes. Il fonctionne par étapes successives et dans un ordre relativement stable. Certaines fonctions physiologiques ne sont actives la nuit quand d'autres sont au repos. Le système nerveux central est chargé de coordonner toutes les activités biologiques et physiologiques.
Aspect microscopique : une cellule ne fait pas tout à la fois et les synthèses s'y succèdent dans un ordre déterminé sur un rythme d'environ 24h. Les travaux de A. Goldbeter montrent le caractère pulsatile des messages intercellulaires :
"Parmi les rôles variés des rythmes biologiques, il en est un dont l'importance s'affirme de plus en plus clairement, c'est celui de permettre un codage par fréquence des communications intercellulaires." (A. Goldbeter, 1990).
Les activités physiologiques de l'homme sont gouvernées par des structures profondes et primitives du système nerveux central, en particulier l'hypothalamus et l'hypophyse. L'hypothalamus reçoit de multiples informations sur le milieu intérieur et extérieur, et il pilote le système endocrinien et neurovégétatif (fig 2 © - Copyright).
Toutes les fonctions physiologiques sont organisées dans le temps. Les taux d'hormones varient dans des proportions importantes et les métabolismes cellulaires s'activent selon des séquences bien déterminées. On observe aussi des variations régulières de l'activité (tonus) neurovégétative (sympathique et parasympathique) :
Du fait de ces variations de l'activité hormonale et neurovégétative, l'origine de certains rythmes semble se situer dans l'hypothalamus et les structures nerveuses voisines.
L'alternance veille-sommeil sur 24 h est le rythme le plus évident de tous. Il correspond au cycle naturel jour-nuit, aux périodes d'activité et de repos de l'environnement familial, social, professionnel. Il se maintient en isolement complet avec quelques variations.
Toutes les grandes fonctions physiologiques suivent ce rythme de 24 h. Pour un sujet qui se repose la nuit, on observe des variations périodiques, exemple pour les hormones :
Dans un organisme complètement isolé du monde extérieur, les rythmes nycthéméraux persistent et se décalent progressivement les uns des autres. Les périodes spontanées sont voisines de 25 h, mais pas toutes identiques. Le rythme de la température peut ainsi se dissocier de celui du sommeil, du cortisol, ou de la force musculaire des mains.
Dans un environnement normal, l'alternance jour-nuit, le rythme des activités quotidiennes ou l'environnement familial et social stabilisent à 24 h chaque rythme nycthéméral et fixe l'instant de son maximum d'activité (acrophase).
Cette synchronisation entre les rythmes internes et le monde extérieur adapte l'individu à son activité, habituellement diurne, et anticipe sur ses besoins dans un environnement stable. Au réveil, la sécrétion de cortisol augmente la force musculaire, le calibre bronchique et la glycémie, donc l'adaptation à l'effort. Le soir, la sécrétion de mélatonine et la baisse de la température favorisent le sommeil.
Comme pour la guenon ramenée de Java, ces rythmes sont stables et se maintiennent souvent pendant plusieurs dizaines d'années chez un même individu. Ils opposent une forte résistance aux changements et déterminent la structure temporelle au cours de laquelle un travail de qualité peut être accompli sans fatigue anormale.
La physiologie du sommeil et du rêve est étudiée depuis la deuxième moitié du XXe siècle. Les durées moyennes d'éveil, de sommeil et de rêve sont stables pour chaque espèce vivante. Chez l'homme, la durée du sommeil est d'environ 8 h (de 5 à 12 h). Cette durée est assez constante pour un individu et semble déterminée génétiquement : les vrais jumeaux ont des temps de sommeil et de sommeil paradoxal très comparables.
Le sommeil lent et profond, stades III et IV, prédomine habituellement en début de nuit. L'activité parasympathique favorise alors la synthèse de protéines et d'un certain nombre d'hormones, la réparation tissulaire et les réserves énergétiques. Le tonus parasympathique favorise aussi une diminution de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, de la ventilation. En fin de nuit, le sommeil paradoxal alterne avec des phases de stade II.
Le sommeil paradoxal s'accompagne de modifications physiologiques remarquables qui justifient cette dénomination :
Après une phase de sommeil paradoxal, le dormeur est le plus souvent capable de raconter rêve assez clair. La neurophysiologie regarde ce sommeil comme le temps du rêve (voir les pages sur le rêve). En période de croissance, le sommeil paradoxal représente environ 80% du temps de sommeil, et il diminue à 20% à l'âge adulte. Le sommeil paradoxal se présente comme une fonction destinée à activer le système neuropsychique. Il semble participer à la programmation des instincts et d'une mémoire de l'espèce, et plus tard, à l'élaboration de nouveaux comportements ou à leur régulation (Jouvet).
Curiosité : Le dauphin de la mer Noire ne "dort" que d'un hémisphère cérébral à la fois, pour ne pas se noyer.
Ils peuvent être détectés chez de nombreuses espèces vivantes et chez l'homme et concernes de nombreuses fonctions comme :
Ces modifications sont spontanées, et elles accordent la physiologie, les périodes de reproduction par exemple, avec l'environnement naturel. L'homme est ainsi adapté à un maximum d'activité en été, pour faire les foins. En hiver, son besoin de sommeil augmente et sa capacité de travail diminue. Pour s'y adapter et satisfaire tout le monde, il suffirait de diminuer légèrement la durée du travail en hiver et de l'augmenter en été, tout en maintenant les vacances à la même saison, si précieuses.
Les rythmes de 24 h sont évidents, mais leur importance est peut-être très relative.
Le rythme de 90 mn, observé en superposition avec le rythme nycthéméral du cortisol, semble lui aussi jouer un rôle essentiel dans la synchronisation et l'activité de nombreux tissus. Ce rythme spontané existe chez le nourrisson, et il est retrouvé pour le sommeil paradoxal, la vigilance, et différentes sécrétions hormonales comme LH et FSH.
Le caractère pulsatile des sécrétions d'hormones comme le glucagon et l'insuline, l'hormone de croissance et l'ocytocine, joue aussi un rôle important dans leurs effets physiologiques.
La vie est-elle autre chose que ces rythmes, ces pulsations, ces cycles ? Equilibre intérieur et homéostasie ne sont-ils pas synonymes de mort, comme l'arrêt du balancier de l'horloge sur sa position verticale d'équilibre ?
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